I — DE LA FAIBLESSE DES ROYAUMES
II — DE LA FORCE OUBLIÉELe monde chancelle.
Les trônes sont devenus des sièges vides, occupés par des hommes mous, engraissés par la paix et la peur.
Les royaumes humains, jadis forgerons de guerre, sont aujourd’hui les scribes de leur propre déchéance.
Ils marchandent la vérité, pactisent avec les ombres, mendient la paix au prix de leur honneur.
Ils croient que l’équilibre naît du compromis, quand il naît de la force.
Ils élèvent des enfants-rois, conseillés par des lâches, gouvernés par des banquiers.
Leurs lois sont faibles car elles protègent les faibles contre les forts.
Leurs temples sont silencieux, car leurs dieux les ont abandonnés.
Leur temps est révolu.
III — DU NOUVEL ORDRELes autres races, jadis libres et redoutées, se sont soumises.
Les Orcs sont enchaînés dans la honte.
Les Elfes ont troqué l’acier contre le silence.
Les Nains forgent pour autrui et non plus pour eux-mêmes.
Même les Elfes Noirs ne sont plus que l’ombre de leur propre nuit.
Mais la force dort en chacun d’eux.
La Légion d’Iskar n’est pas là pour dominer ces peuples, mais pour les réveiller.
Par le feu, par le sang, par la guerre.
Nous ne vous offrons pas la paix. Nous vous offrons la grandeur.
IV — DU PROJET DE LA LÉGIONLe monde n’a pas besoin d’un roi.
Le monde n’a pas besoin de conseil, ni de sénat, ni d’assemblée.
Le monde a besoin d’un Ordre.
Fier, brutal, juste.
Un Ordre où la valeur ne se mesure pas à la naissance mais à la force.
Un Ordre où chaque lame levée trace sa propre destinée.
Un Ordre où les faibles se taisent, et les forts s’élèvent.
L’histoire ne se construit pas par les votes, mais par les victoires.
V — DU CHANT FINALLa Légion d’Iskar n’est pas une armée.
C’est un dessein.
Un feu sacré porté par ceux qui refusent de plier.
Nous ne sommes pas les ennemis du monde —
Nous sommes sa dernière chance.
Nous ne mendions pas l’avenir.
Nous l’arrachons.
Et nous vous disons ceci :
Rejoignez-nous. Ou tenez-vous prêt à être balayés.
Quand tomberont les citadelles,
Quand les rois pleureront dans leurs tours de marbre,
Quand les races libres relèveront la tête,
Alors commencera l’Âge de Fer et de Gloire.
Et vous vous souviendrez :
Qu’un seul nom a brûlé le monde pour qu’il renaisse.
KHAEL VALDIS