Auteur inconnu. Probablement transcrit par l’archimage Salion durant le Quatrième Concile d’Heine.
De la nature des Signes
On croit souvent, à tort, que les Signes sont des reliques. Ce ne sont ni des artefacts divins, ni des créations humaines.
Ce sont des fragments de réalité primordiale, échappés du Grand Schisme qui opposa Einhasad et Gran Kain. Ils sont les éclats de lois anciennes, antérieures aux dieux eux-mêmes.
Chaque Signe représente une force absolue : une idée si vaste et dangereuse qu’elle fut scellée dans la matière pour empêcher son retour. Leur simple présence altère les cœurs, les peuples, les royaumes.
On en connaît sept :
Chaque fragment possède une forme physique différente, unique à sa nature.
- Le Signe de la Conquête
- Le Signe de la Désolation
- Le Signe de l’Éveil
- Le Signe de la Discorde
- Le Signe de la Vérité
- Le Signe de la Régénération
- Le Signe de l’Oubli
Du Signe de la Discorde
Le Signe de la Discorde, quatrième dans l’ordre des Sceaux, est celui qui ne brise pas les royaumes par la guerre, mais les consume de l’intérieur.
Il n’offre ni puissance, ni immortalité, ni sagesse. Il n’offre que le doute.
Le Signe de la Discorde se nourrit de l’ambiguïté morale, de la division des cœurs, de la parole brisée et du serment trahi. Là où il est présent, les liens se fissurent, les alliances se retournent, les vérités deviennent multiples.
Il n’a pas besoin d’être activé par des mots. Il agit en silence, à travers les regards, les silences, les décisions retardées.
Sa forme matérielle, serait celle d’un bouclier d’or noirci, orné de glyphes mouvants gravés à même la surface. Le blason qu’il portait jadis a disparu. À sa place, un vide circulaire absorbe la lumière autour de lui.
On dit qu’il fut jadis porté par un roi mort seul, empoisonné par ses propres fils.
Dangerosité et usage
Ce Signe ne peut être brisé. Il ne peut être contenu par la force. Il peut uniquement être désarmé par une unité totale — une chose que les royaumes d’aujourd’hui semblent incapables d’atteindre.
Tant qu’il repose entre les mains d’un cœur divisé, ou dans une cité hésitante, son influence s’étend : les alliances échouent, les pactes mentent, et même la foi se contredit.
On ne l’entend pas. Mais il vous entend tous.
— Fin de l’extrait. Lecture surveillée. Contre-signature obligatoire.