[EVENT LORE N°4] La Nuit des Sans-Banniere

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Harda
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[EVENT LORE N°4] La Nuit des Sans-Banniere

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La Nuit des Sans-Bannière

Tel que conté dans les annales de la Légion, par un scribe errant sous le nom de T. Isildar
« Car même les pierres oubliées gardent mémoire du sang versé pour la briser. Et toute révolte commence dans l’ombre d’un mur en ruine. »
Lorsque le vent se leva sur la lisière de la forêt des brigands, il portait avec lui plus qu’un souffle de tempête : il annonçait le tumulte des temps à venir.

Dans le sous-bois silencieux, dissimulé par les ombres des pins et le voile des brumes de l’aube, un camp avait surgi — hâtivement dressé, mais étrangement ordonné. Il battait pavillon noir, orné d’un œil peint à la chaux vive : le regard ouvert de ceux qui avaient trop vu, et refusé de fermer les paupières.

C’est là que se tenait le Murmure, silhouette encapuchonnée et sans nom, émissaire de la Légion d’Iskar, cette force rebelle née des cendres d’anciens serments. Autour de lui, des flammes discrètes, des vivres rares, et des rebelles taciturnes, dont la simple présence suffisait à glacer le sang des éclaireurs mahums. Car le camp, placé avec soin, coupait les vivres de la forteresse des bandits - l’ancienne garnison oubliée, aujourd’hui dévorée par la faim et la peur.

Lorsque les premiers venus franchirent la clairière, ce ne furent pas des armées, ni des héros chantés. Mais des noms en devenir, des silhouettes aux intentions troubles, animées par l’ambition, la colère ou la promesse de vengeance.

Silinna des Lodoss, dame d’acier et de convoitise, portait un éclat rare dans sa besace : un fragment du Signe de la Conquête, artefact ancien et dangereux, réputé capable de renverser les trônes — mais non sans corrompre le cœur de celui qui s’en approche.
Le clan Anathème, âmes encore peu connues, mais dont l’étendard portait déjà la marque de la révolte.
Et Lotus, humaine rousse et aveugle, dont les pas semblaient guidés par ses ambitions.

Certains partirent. Par lâcheté. Par prudence. Peut-être par sagesse. Un clan orc tourna bride, laissant derrière lui l’occasion de toute une vie. Mais d’autres restèrent, et c’est à eux que le Murmure confia l’épreuve.

« Là-bas, sur la colline, les Mahums pourrissent sans pain ni espoir. Donnez-leur la fin qu’ils attendent. Reprenez ce qui n’appartient à personne. Ce bastion sans bannière deviendra l’amorce du séisme. Et si vous tenez bon… vous rencontrerez Khael Valdis. »

La bataille fut rude. Les Mahums, affaiblis mais non brisés, opposèrent la résistance du désespoir. Mais les flammes nouvelles s’imposèrent : Silinna, Lotus, et les guerriers d’Anathème prirent la forteresse. Et déjà, dans les ombres de la forêt, la rumeur courait : l’Empire d’Aden venait d’être défié.

Lorsque le dernier cri s’éteignit, le Murmure les conduisit au parc aux Wyverns. Une à une, les montures ailées emportèrent les élus au-dessus des cimes et des cols enneigés. Et ce qu’ils virent au-delà des montagnes n’était ni un village, ni une forteresse. C’était une armée.

Un camp vaste, vivant, organisé. Des orcs, des elfes, des nains. Des anciens soldats d’Aden et d’Elmore. Tous réunis, non par une bannière, mais par le rejet d’un monde trop longtemps dirigé par des rois et des couronnes indignes.

Une tente de toile grise, discrète derrières les autres tentes de campagnes. Et là, Khael Valdis.

Il n’était pas auréolé de magie, ni paré d’or. Mais sa présence remplissait la tente comme le tonnerre précède l’orage. Grand, sévère, l’œil clair, il n’avait rien d’un tyran… mais tout d’un catalyseur.

« Vous avez pris une place. Vous avez lancé une pierre. Le monde bougera. L’Empire répondra. Et la Légion avancera. » dit-il.

Il sortit alors un coffret d’obsidienne. Le posa devant eux.

« Voici un fragment du Signe de la Conquête. L’autre est perdu. Pour l'instant. Lorsque les deux seront réunis… les frontières tomberont. Les chaînes aussi. »

Mais l’ambition est un poison, même parmi les révoltés.

Silinna, déjà hantée par le pouvoir de son propre fragment, tenta de s’emparer de la relique. Khael, sans lever la main, la fit congédier sans appel. Lotus, trop empressée, trop avide, suivit le même chemin. Car la Légion ne voulait pas de reines en devenir, mais des destructeurs de royaumes.

Restait Anathème. Le flambeau leur fut confié.

Et la forteresse, autrefois anonyme, devint le Bastion des Sans-Bannières. Une plaie ouverte dans le flanc de l’Empire. Et un murmure dans les bois… qui grandit. Qui enfle. Et qui, un jour, deviendra Hurlement.

« Car dans l’ombre des ruines, sous le regard des Signes, les véritables guerres ne font que commencer. »
Deux hommes se rencontrent dans les rues de Gludio :

- Alors vieux, ça va?
- Ouais bof... Ma belle-mère est morte la semaine passée..
- Oh, c'est terrible, qu'est-ce qu'elle avait ?
- Pfff Seulement 50 stem et 3 asofe...
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